lundi 22 août 2016

Bali l'inoubliable.

Vous vous en souvenez peut-être, un voyage à Bali m'attendait cet été pour les vacances. Je ferai un petit topo de ce que nous avons fait et des impressions qui me sont restées. En attendant, voici quelques photos pour continuer l'été.


















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dimanche 24 avril 2016

Ma prison dorée



Depuis que je suis adulte, toutes ces années, j'ai voulu avancer. Surtout, ne pas stagner.

Je me suis engagée dans un travail qui me motivait, où je me sentais utile, où je pensais m'épanouir.

J'ai pris un chat, puis deux. Pour donner à quelqu'un tout ce trop plein d'amour, pour avoir une grande responsabilité. Pour me sentir grande.

J'ai assumé plusieurs mutations, puis j'ai décidé de ne plus subir. J'ai demandé un poste fixe. J'ai acheté une maison. Je me suis enracinée. Je me suis construite.


Mais maintenant, je ne sais plus où j'en suis. En ces moments où j'ai envie de rejoindre mon homme en Angleterre, tout ici m'apparaît comme un obstacle.

Mon travail d'abord. Très difficile d'obtenir une mut, ce n'est pas le même système scolaire, beaucoup d'écoles privées. Même si j'ai eu une piste d'un collègue hier, partir enseigner à l'étranger impliquerait renoncer à un poste à vie ici.
La deuxième option était de demander une mise en dispo. Mais cela signifie plus de salaire. Si je ne trouve pas quelque chose très vite, je serais complètement dépendante financièrement de lui, et ce n'est pas sain.
Et si notre relation venait à s'arrêter, je serais sortie du système français, et je me retrouverais à la case départ, et on sait comme il est compliqué de trouver du travail de nos jours, surtout avec un salaire identique au mien actuellement.

La maison. 
Qu'est-ce que j'étais fière de devenir propriétaire! Sans cette maison, je n'aurais pas rencontré mon chéri, et je n'aurais pas continué la danse. Mais cette maison a englouti toutes mes économies, déjà bien entamées par mes mutations. Aujourd'hui, je n'ai plus rien. Certains diront que c'est un investissement, mais pas pendant les quelques années à venir où je ne fais que rembourser les intérêts. Et si je pars, cette maison, qu'est-ce que j'en fais? Je la loue? Avec le risque d'avoir affaire à des locataires peu scrupuleux? Je la vends? Et si elle met deux ou trois ans à se vendre, comme d'autres maisons du village?

Mon compte en banque, maintenant vide, me bloque beaucoup. Impossible de m'assumer quelques mois en arrivant sur place.

Mon chéri vit actuellement en coloc, il a une chambre pour deux. Impossible donc d'y amener mes chats pour l'instant. Mais se loger est si cher à Londres, pourrait-on trouver un logement pour nous deux si je ne touche rien, ou pas assez?


Tous ces obstacles cumulés me paraissent pour le moment insurmontables, et je me sens prisonnière ici. Moi qui ai tant voulu enfin me construire quelque part, maintenant je ne rêve que de construire avec lui, peu importe où.

Mon travail ne me plaît plus. Je voudrais en changer. Mais pour faire quoi? Un boulot alimentaire? Quel épanouissement... Et je n'aurais pas les moyens de me permettre de me chercher un peu de ce côté là.

En ce dimanche, l'avenir me paraît bien sombre...


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samedi 16 avril 2016

100 jours de séparation

Voilà 100 jours que mon cher et tendre est parti vivre de l'autre côté de la Manche. Cent jours pendant lesquels je suis passée par tous les états...



Bien évidemment, le plus difficile, c'est l'absence. Le manque de lui, le soir quand je rentre. J'aimerais retrouver cette petite routine, où l'on se demande en sortant du boulot quoi acheter pour cuisiner un petit dîner le soir, s'il y a un film sympa à la télé, à regarder pelotonnés sous le plaid, s'endormir dans les bras l'un de l'autre, et pas dans ce grand lit vide (même s'il y a des chats dessus).

J'aimerais pouvoir lui raconter ma journée, même les détails insignifiants, au lieu de trier les informations pour ne garder que le plus important pour les petits messages ou skypes.
Aller faire les courses avec lui, bosser l'un à côté de l'autre, aller voir mes amis avec lui, et même ramasser ses chaussettes...

Bien sûr, Londres est une ville super et j'ai de la chance d'y aller aussi souvent. La ville est magnifique, les anglais sont adorables, il y a toujours quelque chose à faire et mon chéri a la possibilité de nous permettre d'en profiter pleinement.

Les retrouvailles sont toujours mémorables. On ne peut pas se lâcher cinq minutes, on fait tout ensemble, il a toujours à coeur de me faire plaisir, on visite la ville ensemble, on cuisine à la coloc ensemble, on sort dans des endroits sympas. J'ai la chance d'avoir un homme pour qui le bien être de sa copine est une priorité, quand il est avec elle.

C'est peut-être aussi ça qui rend les séparations difficiles. Ca fait ressortir des côtés sombres de ma personnalité qui sont beaucoup moins présents lorsque nous sommes ensemble. Je deviens jalouse, j'ai l'impression de ne pas lui manquer car il n'est pas du genre à se lamenter, je pense facilement devenir chiante lorsque je lui envoie plusieurs photos ou messages dans la journée, et je lui reproche de ne pas en faire autant.

Mon homme est très démonstratif, mais ne parle pas beaucoup de ses sentiments. Lorsque je suis avec lui, je n'ai aucun doute sur son amour envers moi, tous ses gestes le prouvent. Mais lorsque toutes ces preuves quotidiennes disparaissent, et qu'il ne reste que quelques messages, je doute de tout, et surtout de moi.

Il me rassure comme il peut. C'est le fait de ne pas savoir combien de temps cette séparation va durer qui m'angoisse. Va-t-il rentrer si son travail ne lui plaît pas? Vais-je pouvoir le rejoindre s'il décide de rester? Le fait de ne pas avoir d'échéance m'angoisse.

Heureusement, ces doutes sont régulièrement balayés par nos retrouvailles, et par les projets que nous avons ensemble et que je garde précieusement en ligne de mire: un petit retour chez moi pour l'Ascension si son boulot lui permet, le prochain mariage d'un de ses amis, où je serai l'officielle, où nous serons hébergés par sa mère que je vais rencontrer, le séjour à Bali cet été qui me paraît encore tellement surréaliste.

Nous allons bientôt fêter nos un an de relation. Ca peut paraître peu pour certains. Peu importe. J'ai trouvé un homme qui me rend heureuse quand nous sommes ensemble, qui m'aide à combattre mes démons, que j'ai envie de soutenir dans ses projets, et avec qui je me projette.

Je n'ai pas envie de laisser la distance gâcher cette belle histoire. Même si c'est dur.
(une petite surprise pour celles et ceux qui auront eu le courage de lire et de faire défiler les photos jusqu'au bout ;) )

PS : Merci à Samarian d'avoir pris de mes nouvelles pendant ce long silence!












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samedi 2 janvier 2016

2016, où la force d'y croire.

Quel beau nouvel an ! Loin d'être le plus festif, le plus dansant ou le plus alcoolisé, mais que d'amour et de bienveillance!

Je l'ai passé en compagnie des amis de mon amoureux, que je rencontrais pour la plupart pour la première fois. Beaucoup d'appréhension dans la journée...surtout que je voyageais soit seule, soit avec des amis à lui qui m'étaient inconnus.

J'ai été très bien accueillie, mon amoureux s'est très bien occupé de moi, on a même eu un endroit où dormir rien que pour nous, pour notre dernière nuit avant son départ, et les retrouvailles mi février...

Des mains dans le dos, des caresses sur le genou, des bisous sur la joue, des soulevages de cheveux sur la nuque, des petites attentions tout au long du repas... Des amis curieux de me connaître, qui s'intéressaient à moi sincèrement. Je ne suis pas sentie seule, ni m'être demandée ce que je faisais là. On m'a naturellement donné l'impression d'être intégrée, d'être "la copine de" l'un des mecs de la bande, au même titre que les autres filles qui étaient là (même si niveau ancienneté de la relation, je suis loin derrière!)

Mais plus que tout, j'ai senti toute l'affection et tout l'attachement qu'il peut avoir pour moi. Tous ses amis avaient entendu parlé de moi, la plupart connaissaient déjà des choses sur moi. On m'a dit que j'étais la première fille qu'il leur présentait, que j'avais l'air de lui faire beaucoup de bien, qu'il était transformé... J'ai été rassurée, mais d'une force, par tous ces gens que je ne connaissais pas, mais qui le connaissent lui, et la situation qui nous attend, et qui ont su trouver les mots pour m'encourager et y croire. Il leur a dit que certains créneaux pour aller le voir à Londres me sont réservés en priorité. Ils m'ont partagé leurs expériences mutuelles, avec beaucoup de séparations, de pair avec le métier de tous les hommes de la bande. Comment ces couples avaient surmonté tout ça, et que maintenant qu'ils nous avaient vus ensemble, ils ne doutaient pas qu'on y arriverait aussi. 

Cerise sur le gâteau, je suis même invitée à deux mariages, en juillet, de deux couples de la bande. Dont l'un.... à Bali !!

Il m'a regardé, m'a juste demandé "ça te dirait d'aller en vacances en Indonésie?" Je n'en croyais pas mes oreilles. Il m'a expliqué que son pote se mariait là bas (il y vit) en juillet, qu'il était invité, et qu'il voulait que je vienne avec lui et qu'on en profite pour prendre des vacances là bas en même temps. Et le mariage est à Bali.

LE RÊVE !

Moi qui angoissais complètement pour la séparation, j'ai été submergée de preuves de son amour (parce que même si monsieur est pudique, je pense qu'à ce stage, ça y ressemble bien). Et putain, ce que ça fait du bien !!!


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mercredi 30 décembre 2015

Goodbye 2015...

Janvier : Je commence un nouveau remplacement, tous niveaux de maternelle, classe unique dans un village. Chaud patate, mais je m'entends très bien avec mon ATSEM. Trois jours après la rentrée, le GIGN entoure l'école suite aux attentats de Charlie, les terroristes se cachent dans le village. Un début d'année fort en émotions.

Février : J'achète ma maison. Toute seule. Comme une grande. Bon papa maman ont un peu aidé c'est vrai. J'ai les pétoches, je me sens adulte, j'ai l'impression de prendre ma vie en main, mais j'ai peur de m'enterrer définitivement dans le coin, moi qui ai envie de construire ma vie ailleurs.

Mars : Je prends confiance au travail, le fait d'avoir carte blanche et d'être propriétaire me donne confiance en moi, et je m'éclate au boulot. Les élèves me le rendent bien, et mes collègues aussi. Je rencontre un mec, on se fréquente pendant un mois, puis il part en vacances. A son retour, plus de son, plus d'images. Je comprends vite, mais je n'apprécie pas la façon de faire.

Avril : Voyage en Norvège et en Suède avec mon frère, cadeau de Noël. Découverte de lieux magnifiques, d'un art de vivre qui me plaît, liens qui s'approfondissent avec mon frère. Un très beau souvenir.

Mai : Premier mariage de notre lignée de petits enfants. Ils sont beaux, ils sont heureux, je les envie.
J'entame les travaux dans ma cuisine, qui ne sont toujours pas terminés. J'ai de gros soucis au travail avec des parents d'élèves, qui me valent pas mal de coups de téléphones et de visites, avec ma hiérarchie et la gendarmerie. Je fais une rencontre magique, simple, envoûtante, épanouissante.

Juin : Je profite de mon jardin, de mes élèves pour la dernière ligne droite. Il fait une chaleur écrasante, nous jouons avec l'eau aux récréations. Je consacre de nombreuses soirées à mon nouvel amoureux, à siroter du vin et à manger en terrasse. Je fais ma crémaillère, tout un week end, mes amis se succèdent. Je me brouille avec mon Atsem qui est persuadée que j'ai demandé son renvoi.

Juillet : Les parents d'élèves me font un très beau cadeau. Mon amoureux me propose un petit voyage en Bretagne. Quatre jours magiques. Je me rends compte que le silence radio d'une amie est volontaire de sa part. Tout part d'un malentendu, mais à une soirée où nous sommes ensemble, elle ne me croit pas. La situation perdure aujourd'hui et j'en suis toujours attristée. Mon amoureux me rejoint à la plage pour son anniversaire. Je rencontre deux supers copines à la salsa.

Août : Nous passons notre temps moitié chez lui, moitié chez moi. Je profite de ce mois de vacances pour m'épanouir avec lui. Néanmoins, nous nous voyons tellement que nous tombons dans une routine qui lui fait peur. Deuxième anniversaire du décès d'une amie proche, il m'accompagne au cimetière. Je lui explique ma peur de ne pas assez profiter, tout en ne sachant pas le faire.

Septembre : Nouveau remplacement, plusieurs temps partiels cumulés. Un se passe très bien, et c'est une vraie joie d'aller bosser, les autres sont durs. Je me fais porter pâle certains jours, mon corps et mon mental ne suivent pas. La reprise du travail créent un manque dans mon couple, qui le booste. Plus question de routine pépère, nous sommes heureux de nous retrouver plusieurs soirs par semaine.

Octobre : Ma santé se dégrade. Je fais une nouvelle crise, très forte cette fois, qui dure toute une nuit, pour finir aux urgences le matin. Tout le mois restera délicat, avec plusieurs essais d'auto-gérance et de médicaments. J'ai vu mon amoureux inquiet mais il m'a épaulé. J'ai su que je pouvais compter sur lui. Nous apprenons une offre de mutation pour lui. Angoisse dissimulée, peur de ne pas assez compter, puis discussion à coeur ouvert.

Novembre : La demande de mutation est officiellement acceptée, après de nombreuses heures de discussion. Cette épreuve sera un révélateur pour notre couple. Il sera l'occasion de combattre mon démon personnel : la peur de l'abandon. Il m'implique tant qu'il le peut et se plie en quatre pour que nos dernières semaines soient géniales. Mon travail se passe mieux.

Décembre : Tout devient concret. Il rend son appart, part une semaine à Londres pour tâter le terrain. Je le rejoins, tout est parfait là bas avec lui. Je prends un premier rendez vous avec une psy, pour m'aider à supporter la séparation et la distance. Elle est top, et nous sommes parties pour nous revoir souvent. Mon Atsem me surprend en me contactant en disant qu'elle s'est trompée sur mon compte. Je suis soulagée de la retrouver. J'adopte un deuxième chat, un chaton de 8 semaines de la portée de la chatte familiale, que je nomme Moussaillon.



Bilan

Grâce à cette année 2015, j'ai rencontré des collègues qui font pétiller mes journées de travail, souvent difficiles. Ils m'aident souvent à tenir le coup quand les journées sont longues ou les élèves et/ou leurs parents trop ingérables. Je deviens propriétaire, ce qui est une super démarche en soi, mais que je regrette peu à peu, quand je réfléchis à la possibilité qui s'offre à moi de suivre mon copain en Angleterre. Mon travail m'apparaît peu à peu comme une prison, sortir ou bouger dans l'Educ Nat, c'est très compliqué. Je suis mitigée à la salsa, je rencontre deux supers nanas, les autres me déçoivent beaucoup, mais je continue à y aller pour le plaisir de danser. 2015, ce sont aussi deux moments marquants, blessants, à l'échelle de la nation. On se rend compte que la vie peut basculer à chaque fois, que l'espèce humaine est pleine de bêtise et de haine, et ça fait peur. Ce sont aussi des amies perdues, parfois retrouvées. Dans tous les cas, pour de mauvaises raisons, qui me poussent à m'interroger : les gens qui disent m'apprécier ont-ils vraiment tant d'attachement pour moi, pour se laisser berner si facilement? Mais 2015, c'est surtout LA rencontre. Celle qui vaut la peine de se battre pour elle. Celle que l'on veut voir durer.


J'attends de voir ce que 2016 me réserve. J'ai peur de ne pas tenir la distance et que mon couple vole en éclat. Je sais qu'il va me falloir beaucoup de courage et de chance si je veux le rejoindre. J'espère secrètement qu'il voudra rapidement rentrer. Cette relation ne s'oriente pas du tout selon mes voeux, mais l'homme vaut le combat. Il m'a tellement prouvé cette année, que je ne conçois pas d'être aimée par quelqu'un d'autre. Il est mon avenir, mais cela va se payer cher. J'ai peur aussi de me lasser de mon métier. J'y pense de plus en plus souvent, sans forcément savoir quoi faire. J'ai peur de passer trop de temps dans l'indécision, de vouloir certaines choses sans oser m'en donner les moyens, et de laisser la vie s'écouler entre mes doigts. La mort de mon amie m'a beaucoup remuée, et me perturbe encore. Bref, je suis dans l'expectative... Pas très rassurant tout ça.


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